EN BREF
  • 🔋 Le modèle « kWh à crédit » propose de dissocier le coût de la batterie du prix d’achat des véhicules électriques.
  • 💡 En remplaçant l’investissement initial par un loyer mensuel, le prix d’achat pourrait baisser de 15 à 20 %.
  • 🌍 Cette approche incite les constructeurs à repenser leurs offres et à s’engager dans des partenariats durables.
  • 📊 Le coût additionnel de 11 centimes par kWh reste inférieur à celui des carburants fossiles, rendant la transition économique et écologique.

La mobilité électrique est une tendance inéluctable dans notre société en quête de solutions durables. Cependant, un obstacle majeur freine son adoption : le coût élevé des véhicules électriques. François Gatineau, président de Mobileese, propose une solution innovante : le « kWh à crédit ». Cette approche pourrait bien révolutionner le secteur en facilitant l’accès à ces véhicules pour un plus grand nombre de consommateurs.

Dissocier le coût de la batterie

L’idée principale du « kWh à crédit » est de dissocier le coût de la batterie du prix d’achat du véhicule. Actuellement, la batterie représente une part significative du coût total d’un véhicule électrique, allant de 25 à 40 %. En remplaçant cet investissement initial par un loyer mensuel basé sur la consommation énergétique réelle, on pourrait réduire le prix d’achat des véhicules de 15 à 20 %. Cette réduction rendrait les véhicules électriques aussi accessibles que leurs homologues thermiques.

Cette approche pourrait inciter davantage de ménages à opter pour l’électrique, abaissant ainsi la barrière financière qui empêche de nombreux consommateurs de franchir le pas. De plus, les entreprises pourraient renouveler leurs flottes plus rapidement, contribuant ainsi à une réduction significative des émissions de CO2. La baisse du coût initial d’acquisition, associée à des coûts d’exploitation plus faibles, constitue une avancée majeure pour la démocratisation des véhicules électriques.

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Une solution économique et durable

Le système proposé par François Gatineau ajoute environ 11 centimes par kWh au coût de la recharge. Même avec cette majoration, le coût total reste inférieur à celui des carburants fossiles. Par exemple, en rechargeant chez soi pendant les heures creuses, le prix du kWh réglementé est actuellement d’environ 17 centimes. Ajouter 11 centimes pour la location de la batterie est donc indolore pour l’utilisateur, tout en offrant une solution économique et durable.

Cette approche permettrait également de stabiliser le marché, en offrant aux consommateurs une meilleure prévisibilité des coûts. Le modèle du « kWh à crédit » pourrait ainsi devenir un outil puissant pour encourager la transition vers des formes de mobilité plus vertes. En rendant les véhicules électriques plus abordables, cette solution participe à la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles et favorise un avenir plus respectueux de l’environnement.

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Repenser l’industrie automobile

Le modèle du « kWh à crédit » incite les constructeurs et fournisseurs d’énergie à repenser leurs offres. En mutualisant les batteries et en optimisant leur gestion via des contrats locatifs, il devient possible d’augmenter leur durée de vie tout en réduisant leur empreinte écologique. Cela nécessite toutefois un changement de paradigme pour les fabricants, qui doivent se concentrer davantage sur la production et la gestion efficace des batteries plutôt que sur leur vente directe.

Ce changement ouvre également la voie à des partenariats avec des fournisseurs d’énergie ou des opérateurs spécialisés dans la location. En démocratisant l’accès aux véhicules électriques tout en garantissant flexibilité et durabilité, le « kWh à crédit » pourrait devenir un pilier central dans la transition énergétique mondiale. Les acteurs industriels et politiques doivent maintenant saisir le potentiel de cette transformation pour accélérer la transition vers une mobilité plus verte.

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Les calculs derrière le modèle

Pour comprendre l’efficacité du modèle « kWh à crédit », examinons les calculs détaillés. Selon BloombergNEF, le coût moyen d’un pack batterie est de 115 € par kWh d’ici fin 2024. Une batterie de 63 kWh, offrant une autonomie de 440 km, coûte environ 7245 €. Avec une durée de vie estimée à 1000 cycles de charge-décharge, le véhicule nécessiterait 70,4 MWh d’énergie électrique.

Le fournisseur ajoute un taux de financement de 5 %, portant le coût total de la batterie à un peu plus de 8200 €. Ce coût est ensuite réparti sur la durée de vie de la batterie, aboutissant à un coût de financement de 11 centimes par kWh. Comparé au coût de l’essence, cette solution reste économiquement avantageuse et permet de réduire le coût d’achat des véhicules électriques de manière significative.

Le modèle « kWh à crédit » offre une approche novatrice pour surmonter les défis financiers liés à l’adoption des véhicules électriques. Quels autres obstacles doit-on encore lever pour accélérer cette transition vers une mobilité plus durable ?

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Émile, expert passionné du monde automobile, combine une solide expertise journalistique et un amour inconditionnel pour les voitures. Diplômé d'une grande école de journalisme à Lille, il met son talent au service d'Evomag.fr pour fournir une information précise et captivante. Basé dans sa ville natale, Lille, il décrypte avec rigueur et enthousiasme les tendances et innovations qui façonnent l'industrie automobile. Contact : [email protected]

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