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Le scandale autour des moteurs PureTech de Stellantis prend de l’ampleur avec une action judiciaire collective inédite en France. Accusé de pratiques frauduleuses, le constructeur fait face à une contestation croissante de la part de 900 victimes qui dénoncent des pannes prématurées et des réparations coûteuses. Ce litige, révélé par RMC, met en lumière des défauts majeurs du moteur 1.2 PureTech, installé dans de nombreux modèles de Peugeot, Citroën, Opel et DS. Alors que le constructeur tente de limiter les répercussions, la méfiance des consommateurs envers la marque s’accroît, menaçant sa réputation et ses ventes.
Une plainte collective inédite contre Stellantis
Le 14 février 2025, une plainte collective a été déposée contre Stellantis auprès du procureur de Versailles. Cette action judiciaire, dévoilée en exclusivité par RMC, accuse le constructeur de pratiques commerciales trompeuses, de fraude et de mise en danger de la vie d’autrui. Le moteur 1.2 PureTech, produit depuis 2013, est au cœur de ce scandale. Les automobilistes dénoncent des usures anormales et prématurées de la distribution, provoquant des casses moteur dès 40 000 kilomètres. À cela s’ajoutent des baisses de pression d’huile et des pertes d’assistance au freinage. Malgré plusieurs rappels entre 2020 et 2022, Stellantis n’a jamais officiellement reconnu de défaut structurel, préférant des corrections partielles, souvent à la charge des clients. Ce manque de reconnaissance officielle et de solutions satisfaisantes a conduit à la naissance de cette action collective, une première judiciaire qui pourrait établir un précédent important pour l’industrie automobile.
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Un problème d’une ampleur considérable
Selon les experts, plus de 500 000 véhicules seraient potentiellement affectés par les défauts des moteurs PureTech. Les modèles concernés, produits entre 2013 et 2022, incluent des voitures populaires comme la Peugeot 208, 2008, 308, 3008 et 5008, ainsi que la Citroën C3, C3 Aircross, C4, C4 Picasso et C5 Aircross. Du côté d’Opel, certains modèles Corsa, Grandland X et Crossland X sont également touchés. Ces véhicules, équipés d’une chaîne de distribution qui s’allonge prématurément, subissent des dommages irréversibles au moteur. Des milliers de propriétaires ont signalé des casses moteur soudaines, souvent sans avertissement préalable. Cette situation met en évidence un problème loin d’être isolé, affectant une large base de clients et menaçant la réputation de fiabilité de Stellantis.
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La plateforme d’indemnisation sous le feu des critiques
En réponse à la crise, Stellantis a lancé en janvier 2025 une plateforme d’indemnisation pour les victimes. Officiellement, elle offre une prise en charge partielle ou totale des réparations. Toutefois, les conditions imposées sont jugées trop restrictives et manquent de transparence. La plateforme exclut d’office les propriétaires ayant rencontré un problème avant 2022 et impose aux victimes de renoncer à toute action en justice en échange d’une indemnisation. Cette stratégie est perçue comme une tentative de Stellantis de limiter les répercussions juridiques de la plainte collective. Les consommateurs doivent donc choisir entre une indemnisation rapide mais partielle et un long combat judiciaire pour obtenir une compensation plus juste. Les associations de consommateurs conseillent d’attendre l’évolution de la procédure judiciaire, qui pourrait forcer Stellantis à revoir ses indemnisations à la hausse.
Les démarches essentielles pour les automobilistes
Pour les propriétaires de véhicules affectés par le moteur 1.2 PureTech, des démarches spécifiques sont nécessaires. Il est crucial de vérifier si le véhicule est concerné par un rappel en consultant le site de Stellantis ou un concessionnaire. En cas de suspicion de panne, un diagnostic détaillé doit être réalisé par un garage agréé. Les propriétaires doivent conserver toutes les factures et documents relatifs aux réparations, ainsi que les échanges avec Stellantis. Les avocats recommandent de ne pas accepter immédiatement l’offre d’indemnisation sans consulter un conseiller juridique. Celui-ci pourra évaluer si une procédure judiciaire permettrait d’obtenir un remboursement plus avantageux. Cette situation souligne l’importance pour les consommateurs de rester informés et de prendre des décisions éclairées face à un constructeur puissant.
Un long combat judiciaire en perspective
Les avocats préviennent que le procès contre Stellantis sera long et complexe. Le constructeur, disposant d’un puissant service juridique, pourrait chercher à fragmenter l’affaire et multiplier les appels pour minimiser l’impact du scandale. Cependant, le recours collectif en France pourrait inspirer d’autres actions en Europe, où des milliers d’automobilistes rencontrent les mêmes problèmes. Stellantis, dont l’image repose sur la fiabilité, pourrait être contraint d’étendre les indemnisations pour éviter une condamnation qui entacherait durablement sa réputation. Cette bataille judiciaire s’annonce comme un test crucial pour le constructeur, tant sur le plan juridique que commercial.
Alors que Stellantis tente de consolider sa position sur le marché de l’électrification, ce scandale autour du moteur PureTech risque d’affecter la confiance des clients et de provoquer une crise de crédibilité. Les concessionnaires rapportent déjà une baisse des ventes des modèles équipés de ce moteur, face à la méfiance croissante des acheteurs. Les 900 victimes de l’action collective ne réclament pas seulement un remboursement de leurs frais, mais aussi une reconnaissance officielle des défaillances et un changement dans la politique d’indemnisation de Stellantis. Comment Stellantis va-t-il réagir face à cette pression croissante pour restaurer la confiance des consommateurs et protéger sa réputation ?
Ça vous a plu ? 4.4/5 (25)
Est-ce que Stellantis a déjà fait face à des scandales similaires par le passé ? 🤔
Oh la la, 500 000 véhicules, c’est énorme ! Comment ont-ils pu laisser passer ça ?!
Merci pour cet article détaillé, cela m’a vraiment ouvert les yeux sur le problème.
Je possède une Peugeot 2008, dois-je m’inquiéter ?
Pourquoi les constructeurs ne testent-ils pas mieux leurs moteurs avant la mise sur le marché ?
Ça sent la grosse galère judiciaire pour Stellantis… 😬
J’espère qu’ils trouveront une solution rapide pour les propriétaires affectés.