EN BREF
  • 🚗 Renault a établi sa première usine en Algérie en 1922, marquant ainsi le début de sa longue histoire dans le pays.
  • Les investissements récents à Oran, chiffrés à 15 milliards de dinars, sont bloqués par des retards administratifs.
  • Renault espère atteindre une production annuelle de 75 000 véhicules une fois les autorisations obtenues.
  • Les modèles prévus incluent la Dacia Stepway, le Duster et la Mégane berline, visant à séduire le marché algérien en expansion.

Renault, l’un des piliers de l’industrie automobile française, est confronté à des difficultés majeures en Algérie. Ayant établi sa première usine d’assemblage à Alger dès 1922, Renault a une histoire riche et complexe dans ce pays. Cependant, malgré une usine prête à fonctionner à Oran depuis 2024, le feu vert des autorités algériennes se fait toujours attendre. Cette situation illustre les tensions sous-jacentes entre la France et l’Algérie, qui affectent directement les opérations de Renault.

Un passé industriel bien rempli et des investissements de taille

Depuis 1961, Renault a marqué le paysage industriel algérien avec la production de la célèbre Dauphine, atteignant un rythme de 50 unités par jour. Cette performance témoigne de l’ambition de la marque à cette époque. Dans les années 1970, Renault dominait le marché avec 80% de parts dans le segment des voitures particulières. Cependant, les projets récents ont rencontré des obstacles significatifs.

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En 2012, l’idée d’une nouvelle usine a été lancée pour renforcer la présence de Renault en Algérie. Avec un investissement de 15 milliards de dinars (soit plus de 106,7 millions d’euros), l’usine d’Oran devait répondre aux normes mises à jour en 2023. Cependant, Rémi Houillons, directeur général de Renault Algérie Production (RAP), a déclaré que malgré les travaux, l’usine n’a pas encore reçu l’agrément nécessaire du ministère de l’Industrie. Cette situation crée une pression financière énorme sur l’entité algérienne de Renault.

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Des défis économiques et des ambitions remises au goût du jour

L’absence d’agrément bloque la production et ralentit l’économie locale. Les retards administratifs entraînent une diminution des opportunités d’emploi et un marasme économique autour du site d’Oran. Toutefois, Renault ne perd pas espoir et vise un objectif de 75 000 véhicules produits annuellement une fois que les autorisations seront accordées.

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Pour séduire un marché algérien en pleine expansion, Renault prévoit de lancer plusieurs modèles, notamment la Dacia Stepway, le Duster, la Logan, la Mégane berline, le Captur et le Master. Bien que la situation actuelle soit tumultueuse, Renault a déjà démontré sa capacité à conquérir le marché algérien. En 2018, la marque avait atteint un record avec 80 000 véhicules vendus grâce à des méthodes de fabrication SKD/CKD. Renault espère revivre cet élan une fois les obstacles administratifs surmontés.

Année Production Investissement
1961 50 unités/jour
1970 80% du marché
2012 15 milliards de dinars
2018 80 000 véhicules

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Les difficultés rencontrées par Renault en Algérie ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans un contexte plus large où les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie influencent de nombreux secteurs économiques. D’autres entreprises françaises ont également signalé des retards et des complications administratives similaires en Algérie.

Ce climat tendu pourrait avoir des conséquences à long terme sur les investissements étrangers en Algérie. Les entreprises intéressées par le marché algérien devront peut-être reconsidérer leurs stratégies et leurs attentes. Toutefois, pour Renault, qui a une histoire profondément ancrée dans le pays, l’espoir persiste de surmonter ces défis et de retrouver sa place de leader sur le marché algérien.

Comment Renault surmontera-t-il ces défis et quel avenir pour l’industrie automobile en Algérie ?

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Gaspard Roux, journaliste passionné par l’automobile et les innovations qui transforment le secteur, met son expertise au service des lecteurs d'Evomag.fr. Diplômé en journalisme à Marseille, il allie rigueur professionnelle et passion pour les performances mécaniques. Basé dans cette ville dynamique, il propose des analyses claires et captivantes sur l’actualité de l’industrie automobile et les dernières avancées technologiques. Contact : [email protected]

6 commentaires
  1. C’est quoi cette situation? Renault devrait peut-être envisager d’autres marchés où les démarches sont moins compliquées.

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