Simplification d’urgence : Renault et Stellantis lancent un cri d’alarme pour sauver l’industrie automobile française de la complexité administrative étouffante

Les géants de l’automobile, Renault et Stellantis, élèvent la voix pour alerter sur un problème crucial qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’industrie automobile européenne. À travers une interview conjointe, les dirigeants de ces entreprises expriment leur inquiétude face à la complexité croissante des réglementations européennes. Ils appellent à une simplification indispensable pour éviter une asphyxie réglementaire qui menace leur compétitivité. Cette prise de position souligne l’urgence d’une réforme des normes pour permettre une transition énergétique réaliste et adaptée aux besoins des consommateurs et des capacités industrielles.

Une réglementation trop complexe pour l’industrie automobile

John Elkann, président de Stellantis, et Luca de Meo, PDG de Renault, décrivent une situation préoccupante où la réglementation actuelle met à rude épreuve l’industrie automobile européenne. Ils critiquent une Europe jugée schizophrène, incapable de coordonner efficacement une transition énergétique qui tienne compte des réalités du marché. Selon eux, les règles actuelles risquent de réduire de moitié les volumes de ventes d’ici 2035 si rien n’est modifié. La réglementation pousse le marché vers le tout-électrique, sans prendre en compte la demande réelle des consommateurs, ni les contraintes industrielles. Les dirigeants dénoncent une accumulation de normes qui rendent difficile l’accès à des véhicules abordables pour le grand public.

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Le plaidoyer pour une Europe des petites voitures

Face à cette situation, Renault et Stellantis appellent à une réglementation qui fasse la part belle aux petits véhicules. Leur demande est claire : mettre en place une réglementation différenciée qui s’applique uniquement aux nouveaux modèles, afin d’éviter la confusion et les surcharges réglementaires. Ils proposent également que la Commission européenne légifère par paquets pour réduire la fréquence des nouvelles normes. Enfin, ils souhaitent l’instauration d’un guichet unique à Bruxelles pour harmoniser les directives entre les différentes directions générales, évitant ainsi les contradictions et simplifiant le processus pour les industriels.

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Les contradictions des politiques européennes

Renault souligne les contradictions internes à la politique européenne, où une direction peut exiger l’élimination des PFAS, des polluants persistants, tandis qu’une autre pousse pour des véhicules électriques, qui nécessitent ces mêmes composants. Cette incohérence crée un véritable casse-tête pour les constructeurs automobiles qui doivent naviguer entre des exigences contradictoires. Les industriels appellent à une clarification urgente pour pouvoir s’adapter aux nouvelles normes sans compromettre leur viabilité économique.

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Des solutions pour une transition énergétique réaliste

Renault et Stellantis proposent des solutions pour une transition énergétique qui prenne en compte les besoins du marché et les capacités de production. Ils plaident pour une approche réaliste qui harmonise les objectifs environnementaux avec les réalités économiques. La mise en place de normes claires et stables aiderait les entreprises à planifier à long terme et à investir dans des technologies durables. Les dirigeants soulignent l’importance d’une collaboration étroite entre les régulateurs et l’industrie pour assurer une transition réussie vers des modes de transport plus écologiques.

La situation décrite par Renault et Stellantis soulève une question essentielle : comment l’Europe peut-elle adapter ses réglementations pour soutenir une industrie automobile compétitive tout en répondant aux défis environnementaux ? Les solutions proposées par les constructeurs offrent-elles une voie viable pour concilier ces objectifs apparemment divergents ?

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