Stellantis perd pied avec un bénéfice en chute libre de 70 % : le géant de l’auto plonge comme jamais sur le CAC40

En 2024, Stellantis, le géant de l’automobile, a traversé une période tumultueuse, marquée par une chute significative de ses résultats financiers. L’entreprise a enregistré une baisse de 17 % de son chiffre d’affaires net, tandis que son bénéfice net a plongé de 70 %, atteignant seulement 5,5 milliards d’euros. Ce recul s’explique par une diminution des volumes d’expédition de 12 %, causée par le manque de certains modèles dans sa gamme de produits. Malgré ces résultats décevants, Stellantis a réussi à maintenir une trésorerie solide, avec 49,5 milliards d’euros de liquidités industrielles, ce qui souligne la résilience financière du groupe. Cependant, cette situation complique les perspectives de croissance future pour l’entreprise.

Les raisons d’une année difficile

Stellantis a fait face à plusieurs défis en 2024, contribuant à ses résultats en déclin. L’un des principaux obstacles réside dans les retards de production de modèles clés comme la Citroën ë-C3, affectant ainsi fortement les ventes. En Amérique du Nord, la marge opérationnelle s’est effondrée de 15,4 % à 4,2 %, une conséquence directe des concessions accordées pour écouler les stocks excédentaires. En Europe, la situation est tout aussi préoccupante, avec une marge tombée à 4,1 % contre 9,8 % en 2023. Malgré des performances solides en Amérique du Sud et dans la région Afrique-Moyen-Orient, celles-ci n’ont pas suffi à compenser les pertes sur les marchés clés. Le ralentissement du marché automobile et les tensions sur les chaînes d’approvisionnement ont également pesé lourdement sur l’année de Stellantis.

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L’impact économique et environnemental

Outre les défis internes, Stellantis a dû naviguer dans un contexte économique difficile. Le marché automobile mondial a connu un ralentissement, compliquant davantage la tâche de l’entreprise. Les tensions sur les chaînes d’approvisionnement ont exacerbé les problèmes, entraînant des retards et des coûts supplémentaires. De plus, l’évolution des normes environnementales a nécessité des ajustements coûteux pour respecter les réglementations CO2. Cette pression règlementaire a intensifié les défis financiers de Stellantis, exigeant des investissements importants pour aligner ses opérations sur les nouvelles exigences environnementales. Ces facteurs combinés ont contribué à la baisse de la confiance des investisseurs, illustrée par la chute de 4,24 % du titre Stellantis à 12,91 euros, marquant la plus forte baisse du CAC40.

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Vers un rebond en 2025 ?

Malgré les défis rencontrés en 2024, Stellantis affiche un optimisme mesuré pour 2025. Le groupe mise sur le déploiement de nouvelles plateformes multi-énergies pour stimuler la croissance. Parmi les modèles phares à venir, on trouve la plateforme STLA Medium pour les Peugeot E-3008, E-5008 et Opel Grandland, offrant des motorisations électriques, hybrides et hybrides rechargeables. La plateforme STLA Large équipera notamment les Jeep Wagoneer S et Dodge Charger Daytona. En parallèle, Stellantis investit dans l’intelligence artificielle embarquée grâce à un partenariat avec Mistral AI, visant à développer un assistant vocal avancé et le système de conduite autonome STLA AutoDrive 1.0. Ces initiatives pourraient marquer le début d’une nouvelle ère pour l’entreprise.

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La question de la succession

La nomination du prochain PDG de Stellantis constitue un enjeu crucial pour l’avenir de l’entreprise. Depuis le départ de Carlos Tavares en décembre 2024, le groupe est en quête d’un leader capable de piloter sa transformation stratégique. Le futur dirigeant devra instaurer un dialogue renforcé avec les concessionnaires et les fournisseurs, notamment aux États-Unis, pour éviter les erreurs du passé. En parallèle, Stellantis prévoit de verser un dividende de 0,68 € par action, avec un rendement de 5 %, comme signe de confiance envers ses actionnaires. Ce repositionnement stratégique est essentiel pour regagner la confiance des investisseurs et assurer une croissance durable.

Stellantis se trouve à un carrefour critique, confronté à des défis majeurs mais aussi à des opportunités de rebond. La capacité de l’entreprise à s’adapter aux évolutions du marché et à innover sera déterminante pour son avenir. La nomination d’un nouveau PDG pourrait-elle insuffler un nouvel élan à Stellantis et catalyser sa transformation ?

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